Gauvin-Dubé, Caroline (2023). Chez nous, il fera bleu : les représentations de l'enfance dans Je n'ai jamais embrassé Laure, de Kiev Renaud. Mémoire. Rimouski, Université du Québec à Rimouski, Département de lettres et humanités, 142 p.
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Résumé
RÉSUMÉ : Le présent mémoire vise à démontrer que les voix narratives de la nouvelle littéraire arrivent, grâce à la fragmentation et le non-dit, à traduire le monde de l’enfance avec une vérité et une authenticité émotionnelles peut-être plus grandes que celles du roman. D’abord, l’écriture du recueil de nouvelles intitulé Chez nous, il fera bleu tente de mettre en scène les différentes facettes de l’enfance en lui donnant la parole, dans une première partie, puis en la transformant en objet de nostalgie dans la seconde. Ensuite, l’analyse des voix narratives dans le roman par nouvelles de Kiev Renaud, Je n’ai jamais embrassé Laure, cherche à révéler que leur nature fragmentaire participe à représenter le monde de l’enfance avec subtilité. Le volet création est composé de dix-huit nouvelles et est divisé en deux parties. Une seule voix narrative, autodiégétique et intradiégétique, traverse l’ensemble du recueil. Dans la première partie, la narratrice, âgée d’environ huit ans, possède un imaginaire exacerbé et essaie de composer avec la férocité de son amitié avec Élie ainsi que l’amour mêlé de honte qu’elle ressent pour son père. Dans la seconde partie, la narratrice vieillit, passe de l’adolescence aux balbutiements du monde adulte. L’enfance apparaît alors comme un lieu de nostalgie, de liberté et d’émerveillement où l’on est à l’abri de la monotonie du quotidien ou du dépérissement des êtres chers. Le volet réflexif réfère, d’une part, aux concepts narratologiques de Gérard Genette et de Dorrit Cohn et, d’autre part, à la théorie de Cristina Minelle sur la nouvelle québécoise afin d’explorer les représentations de l’enfance dans Je n’ai jamais embrassé Laure. Dans un premier chapitre, la fragmentation dans le genre nouvellier et son impact sur les voix narratives est étudiée en regard de l’ellipse, de l’entrée in medias res des personnages ainsi que du champ de vision limité des narratrices. Dans un second chapitre, le portrait du monde de l’enfance que peint chaque narratrice est analysé. Ainsi, que l’enfant soit personnage ou narrateur, l’éclatement de la nouvelle, avec tout ce que celui-ci impose au récit, donne accès à une profondeur autre que celle du roman. -- Mot(s) clé(s) en français : Enfance; Voix narrative; Nouvelle; Fragmentation; Intériorité; Kiev Renaud. --
ABSTRACT : This master’s thesis aims to demonstrate that the narrative voices in the short story is able to translate the childhood’s universe with an emotional truth that the novel can’t reach. Primarily, the writing of the short story cycle entitled Chez nous, il fera bleu tries to picture the different facets of childhood by letting it speak, at first, and then by letting it become a source of nostalgia. Secondly, the analysis of the narrative voices in Kiev Renaud’s short story sequence, Je n’ai jamais embrassé Laure, attempts to show how the fragmentation, inherent to this literary genre, depicts the world of childhood with subtlety. The creative writing section contains eighteen short stories and is divided in two parts. The narrator, autodiegetic and intradiegetic, is the same throughout the whole cycle. In the first part, the narrator is about eight years old, has a vivid imagination and tries to compose with a fierce friendship and a relationship filled with love and shame with her father. In the second part, the narrator goes through teenage years and the beginning of adult life. Childhood therefore becomes a place of liberty and wonder where she can escape daily monotony or the fading of her loved ones. The essay refers to Gérard Genette’s and Dorrit Cohn’s concepts in narratology as well as Cristina Minelle’s theory on the short story in Quebec to explore the different representations of childhood in Je n’ai jamais embrassé Laure. The first chapter is interested in the effects of the fragmentation on the narrative voices and studies the ellipsis, the character’s entry in medias res and the narrator’s limited views. The second chapter studies the way that each of the three narrative voices enters childhood. Whether the child is only a character or a narrator, the fragmentation, with everything that it gives to the story, lead to an emotional depth which, in a way, surpasses the novel’s one. -- Mot(s) clé(s) en anglais : Childhood; Narrative voices; Short story; Fragmentation; Interiority; Kiev Renaud.
Type de document : | Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire) |
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Directeur(trice) de mémoire/thèse : | Deslauriers, Camille |
Information complémentaire : | Mémoire présenté dans le cadre du programme de maîtrise en lettres en vue de l'obtention du grade de maître ès arts. |
Mots-clés : | Nouvelles; Fragments (Littérature); Enfance dans la littérature; Narration; Intériorité; Kiev Renaud. |
Départements et unités départementales : | Département de lettres et humanités > Lettres |
Date de dépôt : | 22 mai 2025 18:53 |
Dernière modification : | 22 mai 2025 18:53 |
URI : | https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/3307 |