Turcotte, Marianne (2025). Coûts physiologiques associés aux sites d'hivernage chez le plectrophane des neiges. Mémoire. Rimouski, Université du Québec à Rimouski, Département de biologie, chimie et géographie, 70 p.
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Résumé
RÉSUMÉ : Il existe différentes stratégies migratoires chez les oiseaux, certaines espèces parcourant des dizaines de milliers de kilomètres afin de relier leur site de reproduction et leur site d’hivernage, tandis que d’autres ne migrent que sur une très courte distance. À l’échelle populationnelle, les individus peuvent également opter pour des stratégies migratoires différentes, faisant varier la distance, le moment de la migration ou les deux à la fois. Or, minimiser la distance de migration entre les sites d’hivernage et de reproduction peut contribuer à un meilleur succès reproducteur. Effectivement, les individus hivernant plus près de leur site de reproduction arrivent souvent plus tôt dans la saison de reproduction, leur permettant ainsi de sécuriser de meilleurs territoires et leur donnant accès à de meilleurs partenaires. Pour les espèces se reproduisant en Arctique et hivernant dans l’hémisphère nord, minimiser la distance de migration est synonyme d’un hivernage à plus hautes latitudes, et ainsi d’une exposition à des conditions hivernales plus froides et imprévisibles. Il est donc raisonnable de penser qu’une telle distribution hivernale entraîne des coûts pour les oiseaux qui hivernent le plus au nord. Dans ce mémoire, nous nous intéressons aux transformations physiologiques et aux coûts énergétiques associées aux sites d’hivernage à différentes latitudes chez le plectrophane des neiges (Plectrophenax nivalis). Plus particulièrement, nous avons comparé la taille structurelle, la masse corporelle, la masse maigre et lipidique, l’épaisseur des muscles pectoraux, la conductance ainsi que les coûts de maintenance physiologiques entre les individus hivernant davantage au nord et les individus hivernant plutôt au sud de l’aire de répartition hivernale. Nos résultats indiquent que malgré une taille structurelle et une isolation similaires, les oiseaux hivernant à de plus hautes latitudes transportaient plus de réserves lipidiques, étaient plus lourds, avaient de plus importantes quantités de tissus maigres, des muscles pectoraux plus épais et des coûts de maintenance physiologiques plus élevés. Ces résultats suggèrent donc que malgré l’avantage d’une distance de migration plus courte pour le succès reproducteur éventuel, les plectrophanes des neiges hivernant à de plus hautes latitudes paient un coût physiologique mesurable et plus élevé que ceux hivernant à de plus faibles latitudes. -- Mot(s) clé(s) en français : Passereaux arctiques, migration différentielle, site d’hivernage, latitude, coûts physiologiques, composition corporelle. --
There are various migratory strategies among birds, with some species traveling tens of thousands of kilometers between their breeding and wintering sites, while others migrate only short distances. At the population level, individuals may also adopt different migratory strategies, varying in distance, timing, or both. Minimizing the migration distance between wintering and breeding grounds can contribute to enhanced reproductive success. Indeed, individuals wintering closer to their breeding grounds often arrive earlier in the spring, securing better territories and gaining access to higher quality mates. For species breeding in the Arctic and wintering in the Northern Hemisphere, minimizing migration distance means wintering at higher latitudes, exposing them to cold and unpredictable winter conditions. Therefore, it is reasonable to think that such winter distribution incurs costs for birds wintering further north. In this thesis, we focus on the physiological changes and associated energetic costs of wintering at different latitudes in the snow bunting (Plectrophenax nivalis). Specifically, we compared structural size, body mass, lean and lipid mass, pectoral muscle thickness, conductance, and physiological maintenance costs among individuals wintering further north compared to those wintering further south within their wintering range. Our results indicate that despite similar structural size and insulation, birds wintering at higher latitudes carried more lipid reserves, were heavier, had more lean tissue, thicker pectoralis muscles, and incurred higher physiological maintenance costs. These findings thus suggest that despite the potential advantage of shorter migration distance for reproductive success, snow buntings wintering at higher latitudes pay a measurable and higher physiological cost compared to those wintering at lower latitudes. -- Mot(s) clé(s) en anglais : Arctic passerines, differential migration, wintering site, latitude, physiological costs, body composition.
Type de document : | Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire) |
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Directeur(trice) de mémoire/thèse : | Vézina, François |
Co-directeur(s) ou co-directrice(s) de mémoire/thèse : | Love, Oliver P. |
Information complémentaire : | Mémoire présenté dans le cadre du programme de maîtrise en biologie en vue de l'obtention du grade de maître ès sciences. |
Mots-clés : | Bruant des neiges - Migration - Effets physiologiques; Bruant des neiges - Hivernage - Effets physiologiques; Bruant des neiges - Morphologie; Bruant des neiges - Métabolisme; Plectrophenax nivalis; Passereaux arctiques; Migration différentielle. |
Départements et unités départementales : | Département de biologie, chimie et géographie > Biologie |
Date de dépôt : | 09 avr. 2025 16:20 |
Dernière modification : | 09 avr. 2025 16:20 |
URI : | https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/3262 |