Ouellet, Jean-François (2004). Aspects morphologiques et physiologiques des capacités d'envol chez l'eider à duvet (Somateria mollissima) en période pré-ponte. Mémoire. Rimouski, Québec, Université du Québec à Rimouski, Département de biologie, chimie et géographie, 72 p.
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Résumé
Lors de la nidification, les femelles eiders à duvet assument seules l'incubation des
oeufs et jeûnent durant toute sa durée qui est d'environ 26 jours dans les colonies de
l'estuaire du Saint-Laurent. Elles doivent par conséquent accumuler d'importantes réserves
adipeuses au cours de la période de pré-ponte pour faire face à ce jeûne prolongé. La masse
ajoutée de ces réserves impose aux femelles un grave handicap locomoteur. En effet, les
femelles affichent, au cours de cette période, une nette propension à la plongée de fuite lors
d'un dérangement tandis que les mâles s'envolent prestement. Des femelles sont même
fréquemment vues échouer une tentative d'envol en absence de vent. L'objectif de cette
étude était d'examiner comment le système locomoteur des femelles répond à leur gain de
masse corporelle. Nous avons à cette fin formulé l'hypothèse qu'au cours de la période de
pré-ponte, les femelles eiders à duvet adoptent des stratégies de compensation
physiologique afin de retarder et de réduire leur handicap. Nous avons abordé cette étude à
trois niveaux organisationnels : i) par des mesures morphométriques de l'appareil
locomoteur (ailes et pattes); ii) par la pesée de la musculature locomotrice de vol et de nage
et iii) par la mesure de l'activité des enzymes pyruvate kinase, lactate déshydrogénase et
citrate synthase d'un muscle de vol (pectoralis), d'un muscle de nage (iliotibialis) et d'un
muscle structural (complexus). Les variables ont été comparées entre les sexes et entre les
femelles réparties en deux classes de charge alaire. Les résultats obtenus montrent que,
comparativement aux mâles, les femelles possèdent des ailes surdimensionnées, une
musculature de vol hypertrophiée ainsi qu'une protection des voies métaboliques de leur
pectoralis. Toutefois, elles semblent atteindre les limites de leur flexibilité métabolique et
nos résultats suggèrent pour la première fois l'existence d'un seuil minimal d'activité de la
LDH pondérée à la masse corporelle pour l'envol. Les femelles de charge alaire élevée
(masse corporelle x superficie alaire- 1
) affichent davantage de compensation musculaire
que les femelles de faible charge alaire. En contrepartie, comparativement aux mâles, les
femelles ne présentent pas de prédispositions à la nage hormis des tarses
proportionnellement plus longs et une musculature pédestre légèrement surdéveloppée. Nos
résultats nous permettent de conclure que le principal handicap locomoteur des femelles se
situe dans leur puissance métabolique insuffisante et dans leur superficie alaire restreinte.
Type de document : | Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire) |
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Directeur(trice) de mémoire/thèse : | Guillemette, Magella |
Co-directeur(s) ou co-directrice(s) de mémoire/thèse : | Blier, Pierre |
Information complémentaire : | Mémoire présenté à l'Université du Québec à Rimouski comme exigence partielle du programme de maîtrise en gestion de la faune et de ses habitats. Parait aussi en éd. imprimée. |
Mots-clés : | Eider Duvet Somateria Mollissima Femelle Capacite Envol Locomotion Physiologie Morphologie Periode Incubation Pre-ponte |
Départements et unités départementales : | Département de biologie, chimie et géographie > Biologie |
Déposé par : | DIUQAR UQAR |
Date de dépôt : | 15 févr. 2011 18:51 |
Dernière modification : | 06 sept. 2017 19:41 |
URI : | https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/22 |
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