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Abattis, recueil de poésie ; suivi de La « langue-corps » en régime de deuil dans Plus haut que les flammes de Louise Dupré

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Dignard, Sara (2018). Abattis, recueil de poésie ; suivi de La « langue-corps » en régime de deuil dans Plus haut que les flammes de Louise Dupré. Mémoire. Rimouski, Québec, Université du Québec à Rimouski, Département de lettres et humanités, 151 p.

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Résumé

RÉSUMÉ: Ce mémoire porte sur les processus et modalités de transmission propres à la parole poétique féminine dans un contexte de relations intergénérationnelles marquées par le deuil et la perte. L'étude est menée dans une recherche-création, c'est-à-dire , premièrement, dans la création d'un recueil de poésie intitulé Abattis, puis, deuxièmement, dans une analyse de Plus haut que les flammes (2010) de Louise Dupré. Dans Abattis, une jeune femme cherche à retisser les liens dans sa lignée de femmes, brisée par le suicide de sa grand-mère, provoqué par l’exil forcé de son village du Haut-Pays gaspésien. Souvenirs et époques s'y mêlent et, d'une trame à l'autre, de la mort de sa grand-mère à sa propre enfance avec sa mère, la jeune femme aménage un espace de mémoire suffisant pour un enfant projeté à qui elle parle. L'analyse de Plus haut que les flammes met au jour les stratégies linguistiques dont use la poète en réponse à la douleur subséquente à sa visite des camps d'Auschwitz. Il est montré qu'elle parvient à repousser ou du moins à apaiser cette douleur envahissante par l'établissement d’une relation de transmission avec l'enfant qui se trouve à ses côtés, relation rendue possible par les gestes du quotidien qui les lient. Dans Abattis comme dans Plus haut que les flammes, les femmes établissent ainsi dans la langue poétique une nouvelle modalité de transmission.
Cette nouvelle transmission tient à l'énonciation de gestes tournés vers l'autre qui permettent l'aménagement d'un futur entrevu par l'intermédiaire d'un présent partagé, lequel pacifie le rapport trouble au passé. Le travail de recherche-création de ce mémoire vise à comprendre comment la relation à la langue, lorsque fondamentalement impliquée dans une relation avec l'enfant, permet la création d'un espace propre à la parole féminine, où la langue est corps, où la poésie se transforme en geste et permet le legs en régime de deuil. -- ABSTRACT: This paper focuses on the processes and modalities of transmission that are specific to female poetic speech in a context of intergenerational relations characterized by grief and loss. The study was conducted as part of a research-creation project that includes first, the creation of a collection of poems entitled Abattis (Barricades), and second, an analysis of Plus haut que les flammes (Higher than the flames) (2010) by Louise Dupré. In Abattis, a young woman seeks to repair the bonds of her family's lineage of women, broken by her grandmother's suicide as a result of forced exile from her village in the hills of Gaspé. Time and memory intertwine and, from one episode to another, from the death of her grandmother to her own childhood with her mother, the young woman creates within the poem sufficient memory space for a projected child to whom she speaks. The analysis of Plus haut que les flammes highlights the linguistic strategies the poet uses in response to her pain following a visit to the death camps at Auschwitz. It shows that she manages to repress, or at least assuage, this all-encompassing sorrow by building a transmission narrative with the child at her side, one made possible by the everyday acts that bind them. In Abattis as in Plus haut que les flammes, women use the language of poetry to create a new modality of transmission.
This new transmission seeks to articulate acts that are other- directed, allowing for a future viewed via a shared present which, in turn, eases the troubled relationship to the past. The present work of research-creation proposes to understand how the relationship to language, when fundamentally involved in a relationship with a child, enables the creation of a space conducive to female speech, where language is body, where poetry is transformed into action and generates a legacy of grief.

Type de document : Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire)
Directeur(trice) de mémoire/thèse : Gosselin, Katerine
Information complémentaire : Mémoire présenté dans le cadre du programme de maîtrise en Lettres en vue de l'obtention du grade de maître ès arts.
Mots-clés : Poesie Poetesse Poete Femme Intergeneration Langue Corps Deuil Perte Souffrance
Départements et unités départementales : Département de lettres et humanités > Lettres
Déposé par : DIUQAR UQAR
Date de dépôt : 02 nov. 2018 17:56
Dernière modification : 02 nov. 2018 17:56
URI : https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1383

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