Chauffour, Julien (2017). Satire et modernité dans La vie électrique (1893) d'Albert Robida et dans Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles (2010) de Nicolas Langelier. Suivi de La gamberge virulente, fiction satirique. Mémoire. Rimouski, Québec, Université du Québec à Rimouski, Département de lettres et humanités, 219 p.
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Résumé
RÉSUMÉ: Depuis l’Antiquité, les satiristes demeurent des figures ambiguës de la littérature et cette ambigüité est dérangeante, car l’habitude nous pousse à définir la satire comme une dénonciation du mal : elle démasque l’hypocrisie, corrige les vices, etc. Dans cette conception de la satire, le satiriste, sa cible et le lecteur occupent des positions claires et isolées les unes des autres : rien n’y est ambigu. Partant de cette constatation, Fredric Bogel, dans The Difference Satire Makes (2001), construit une nouvelle conception de la satire qui en explique l’ambiguïté : on satirise toujours ce qui est trop familier, dangereusement proche. Le texte satirique doit donc rejeter cette cible menaçante : il est « une machine productrice de différences ». Avec ce qu’il appelle la « double structure de la satire », Bogel donne au chercheur-créateur un outil d’analyse qui permet d’aller au cœur du texte satirique. Il s’agit de dégager « les modes de persistance » de cette structure double, ce que je me propose de faire avec La Vie Électrique (1893) d’Albert Robida et Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles (2008) de Nicolas Langelier. Dans la partie analyse, la mise en valeur du caractère ambivalent des fictions satiriques à l’étude permet de valider la théorie de Bogel et de montrer que la satire est l’exploration d’une moralité particulière qui engendre un rapport complexe avec la modernité.
Dans la partie création, parce que la théorie bogelienne de la satire révèle la dynamique sous-jacente à la création satirique, le processus créatif s’enrichit : le satiriste gagne en compréhension et dispose d’une plus grande maîtrise de son art. Grâce à un échange fertile entre recherche et création, la satire n’est plus une succession de jugements aveugles, mais une critique du jugement. -- Mot(s) clé(s) en français : satire ; roman satirique ; ambivalence ; jugement ; différence ; moralité ; engagement ; humour ; comique ; ironie ; éthique. -- ABSTRACT: Since Antiquity, satirists are ambiguous literary characters and this ambiguity is unsettling because we are used to define satire as a denunciation of evil: satire unmasks hypocrisy, corrects vices, etc. Following this conception of satire, the satirist, his target and the reader occupy clearly isolated places: nothing is ambiguous here. Starting from this statement, Fredric Bogel, in The Difference Satire Makes (2001), builds a new vision of satire that explains its ambiguity: one always satirizes something too familiar, dangerously close. The satiric text is a rejection of this threatening target: it’s “a textual machine or mechanism for producing differences”. Using what he calls “the double structure of satire”, Bogel opens for creator-researchers a way to analyze satiric texts at their heart. The purpose is to find “modes of persistence” of the double structure of satire, and that is what I propose to do with Albert Robida’s La Vie Électrique (1893) and Nicolas Langelier’s Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles (2008). In the theoretical part of this work, showing how these satirical fictions are ambivalent will validate Bogel’s theory and prove that satire is the exploration “of a particular morality” which results in a complex relationship with modernity. In the creative part, because Bogel’s theory of satire unveils the subterraneous dynamic of satiric creation, the creative process becomes richer: the satirist gets better at understanding and mastering his art. Thanks to a fertile exchange between research and creation, satire isn’t a succession of judgments anymore, but a criticism of judgment. -- Mot(s) clé(s) en anglais : satire ; satiric novel ; ambivalence ; judgment ; difference ; morality ; commitment ; humor ; comic forms ; irony ; ethic.
Type de document : | Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire) |
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Directeur(trice) de mémoire/thèse : | Robitaille, Martin |
Information complémentaire : | Mémoire présenté dans le cadre du programme de maîtrise en Lettres en vue de l'obtention du grade de maître ès arts. |
Mots-clés : | Satire Roman Ambivalence Jugement Morale Humour Comique Ironie Litterature Albert Robida Nicolas Langelier |
Départements et unités départementales : | Département de lettres et humanités > Lettres |
Déposé par : | DIUQAR UQAR |
Date de dépôt : | 20 févr. 2018 14:49 |
Dernière modification : | 20 févr. 2018 14:49 |
URI : | https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1310 |
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