Pelletier, Martin (2009). Extension du domaine de la lutte de Michel Houellebecq, sociologue romancée et didactisme littéraire. Mémoire. Université du Québec à Rimouski, Département de lettres et humanités, 122 p.
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Résumé
Dans le but de porter un autre regard sur l'oeuvre de Michel Houellebecq, ce mémoire
s' intéresse à la mise en discours de thèses sociologiques dans le premier roman de l'auteur :
Extension du domaine de la lutte.
Après une récapitulation précise des concepts sociologiques de la théorie sociale
antilibérale véhiculée par le roman, l' étude souhaite cerner les mécanismes de l'expression de
thèses sociologiques et philosophiques en fiction. Il s'agit surtout de déterminer comment un
texte de fiction peut servir à illustrer et à expliquer des idées sur le monde.
L'étude identifie le contenu diégétique comme étant un vaste « trait de soulignement »
des idées mises de l' avant par le texte. Adoptant le didactisme comme principe porteur, la
narration met en place de nombreux procédés servant à crédibiliser ces idées sur la société.
L' illustration par exemplification, le réalisme ainsi que le recul critique sont les pierres
angulaires de ce didactisme et le mémoire s' intéresse particulièrement aux moments où cellesci
entrent en conflit. Si le développement de l'argumentation passe souvent par la mise en place
d'éléments constituant une narration réaliste par excellence, il arrive que l' auteur favorise le
récit allégorique, le commentaire omniscient et d'autres traits de l' invention subjective tenant
de l' invraisemblable. Il devient par contre clair que ces pratiques, tranchant drastiquement avec
l'effet de réel, servent le didactisme.
En utilisant la théorie reprise par Vincent Jouve, il est remarqué que la réglementation
ambigüe du rapport à la fiction qu ' instaure l'auteur repose sur la même idée. Sélectionnant des
procédés de la « lecture participative » - comme la vraisemblance et l'intrigue linéaire - et des
procédés de la « lecture distanciée» - comme les jeux onomastiques, les titres rhématiques,
l' intertextualité explicite et surtout la position d'observateur - l'auteur exploite habilement la
« mise en évidence » des thèses sociologiques.
Finalement, l'évidente volonté de communiquer des thèses qui émane du texte porte à
considérer ce roman comme appartenant au genre du roman à thèse. Se servant de la définition
détaillée du genre qu'a faite Susan Rubin Suleiman, l'étude souligne cependant que, même si
Extension du domaine de la lutte emprunte certaines méthodes didactiques au roman à thèse, il
s' y rattache difficilement en raison du flou moral qui entoure le personnage principal, avant
tout porté sur la détention de la vérité plutôt que sur l'incarnation irréfutable du bien que
représente obligatoirement le héros de roman à thèse.
Type de document : | Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire) |
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Directeur(trice) de mémoire/thèse : | Robitaille, Martin |
Information complémentaire : | Mémoire présenté à l'Université du Québec à Rimouski comme exigence partielle de la maîtrise en études littéraires. Publié aussi en version papier. |
Départements et unités départementales : | Département de lettres et humanités > Lettres |
Déposé par : | DIUQAR UQAR |
Date de dépôt : | 07 févr. 2011 20:43 |
Dernière modification : | 06 sept. 2017 19:41 |
URI : | https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/124 |
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