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Dégradation des glaces de mer et biogéographie des îles marines canadiennes

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Bédard, Marie Claire (2008). Dégradation des glaces de mer et biogéographie des îles marines canadiennes. Mémoire. Rimouski, Québec, Université du Québec à Rimouski, Département de biologie, chimie et géographie, 106 p.

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Résumé

Au cours des dernières décennies, le couvert de glaces de mer de l'Hémisphère
Nord a connu des changements importants, avec des conséquences sur l'écologie
d'espèces animales. Notre objectif central était de décrire comment la biogéographie des
îles marines du nord et de l'est canadien (i.e. celles situées dans la partie est de la mer
de Beaufort, l'archipel arctique canadien, la baie d'Hudson, la baie de Baffin, la mer du
Labrador et le Golfe du St-Laurent, soit 2973 îles de plus de 1 km2
) pourrait être
affectée par la dégradation actuelle du couvert de glaces de mer. Nous avons privilégié
une approche à deux échelles spatiales. À l'échelle régionale nous avions comme
objectifs de vérifier de façon quantitative si, d'une part, des changements dans l'étendue
des glaces sont observables à l'échelle de notre aire d'étude. D'autre part, nous voulions
quantifier les impacts de ces changements sur l'environnement glacé des îles marines
situées dans notre aire d'étude. L'analyse de chartres de glaces (Service canadien des
glaces) montre que, de 1980 à 2005, les étendues minimales (période estivale) et
maximales (période hivernale) des glaces dans notre aire d'étude ont diminué (5.2 et
1.7% par décennie, respectivement). Ces changements se traduisent par une diminution
(12.3 % par décennie) du nombre d'îles passant l'année entourée de glace et une
augmentation (3.5 % par décennie) du nombre d'îles passant toute l'année en eau libre.
Cependant, en raison d'une variabilité interannuelle élevée, ces tendances ne sont pas
statistiquement significatives. Comme la réduction de l'étendue maximale des glaces se
traduit, au sud de notre aire d'étude, par une disparition des ponts de glace et une
réduction majeure des probabilités de migration de certaines espèces animales, ces
changements pourraient avoir une plus grande significativité biologique que ceux
observés pour l'étendue minimale (au nord de l'aire d'étude).
À l'échelle locale, nous avions comme premier objectif de reconstruire
l'historique de la température de l'air et du pont de glace d'une île (l'île Bonaventure)
située à la limite sud de notre aire d'étude, là où nous anticipons les changements les
plus significatifs dans l'état des glaces. Grâce à des entrevues semi-dirig~es réalisées en
2006 auprès de neuf personnes vivant dans le secteur de l'île nous savons maintenant
que, depuis le début du siècle dernier (les entrevues couvrent la période de 1920
(environ) à 2006), le pont de glace reliant l'île Bonaventure au continent se forme de
moins en moins souvent et que lorsqu'il se forme, il est moins épais et dure moins
longtemps que dans le passé. Nous avons pu associer ces changements avec un
réchauffement des températures hivernales dans la région. Nos autres objectifs avaient
tous pour but d'évaluer les impacts possibles de cette dégradation du pont de glace sur
l'écosystème qu'abrite cette île. Ces objectifs spécifiques étaient 1) de rassembler des
informations sur la composition de l'écosystème en espèces potentiellement affectées
par la présence/absence d'un pont de glace (entrevues semi-dirigées, captures) 2) de
rassembler des informations sur l'utilisation du pont de glace par les organismes vivants
de l'île Bonaventure (entrevues semi-dirigées), 3) d'évaluer de façon plus détaillée la
vulnérabilité d'une population (renards roux) apparaissant comme particulièrement
dépendante de la présence de ponts de glace (capture, marquage, observations et
télémétrie) et 4) de mieux comprendre les liens entre cette population de renards et le
reste de l'écosystème (capture, marquage, télémétrie et observations). Les travaux de
terrain exécutés durant l'été 2005 nous ont permis de répondre à ces quatre objectifs et
de déterminer que la population de renards est vulnérable à une raréfaction du pont de
glace, car l'isolement qui en découle augmente les risques de disparition de cette petite
population (4-5 adultes). Dans le cas d'une disparition de la population de renards, nous
supposons que certaines espèces (vertébrés herbivores et certains colonies d'oiseaux),
pourraient proliférer, engendrant des conséquences diverses aux autres niveaux
trophiques. À moins, bien sur, que les autres prédateurs terrestres de l'île (hermines et
oiseaux de proie) n'arrivent à combler le vide laissé par les renards et suffisent à
stabiliser ces populations.
En combinant deux échelles spatiales (régionale et locale) et deux champs
d'étude (biologie et géographie physique), cette étude permet de mieux comprendre les
impacts locaux d'un changement global.

Type de document : Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire)
Directeur(trice) de mémoire/thèse : Berteaux, Dominique
Information complémentaire : Mémoire présenté à l'Université du Québec à Rimouski comme exigence partielle du programme de maîtrise en gestion de la faune et de ses habitats. Publié aussi en version papier.
Mots-clés : Degradation Changement Couvert Glace Mer Biogeographie Ile Marin Maritime Canada Impact Variation Environnement Ecosysteme
Départements et unités départementales : Département de biologie, chimie et géographie > Biologie
Déposé par : DIUQAR UQAR
Date de dépôt : 10 févr. 2011 18:37
Dernière modification : 10 févr. 2011 18:37
URI : https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/56

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