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Comment intégrer les questions d'environnement et de développement durable dans l'ensemble des méthodologies de la gestion de projet : une démarche conceptuelle orientée vers un modèle de planification de projet basé sur l'approche cadre logique

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Bolivar, Jean Gynse (2008). Comment intégrer les questions d'environnement et de développement durable dans l'ensemble des méthodologies de la gestion de projet : une démarche conceptuelle orientée vers un modèle de planification de projet basé sur l'approche cadre logique. Mémoire. Rimouski, Québec, Université du Québec à Rimouski, Unité départementale des sciences de la gestion du campus de Rimouski, 232 p.

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Résumé

Cette étude porte sur l'intégration des objectifs du développement durable dans la
gestion de projet. Les questions à l'origine de celle-ci ont été suscitées en grande partie par
les propos souvent contradictoires et issus de différents acteurs qui sont impliqués dans le
développement des projets, c'est le cas de plusieurs ONG, d'organismes publics, des
regroupements politiques, d'entreprises et certains textes de protestation ou de critique qui
sont produits par les groupes d'écologistes et d'autres entités. Ce travail de recherche est
une approche de gestion qui conduirait à l'élaboration d'un modèle de planification de projet
plus participatif et responsabilisant. Pour cette étude, nous avons donc formulé l'hypothèse
de recherche suivante: « l'intégration des questions d'environnement et du
développement durable tout au long du cycle d'un projet pourrait être un vecteur de
changement positif dans les chances de succès du projet, sous réserve qu'elles
s'insèrent dans un processus global de gestion qui intègre à la fois les objectifs
économiques, écologiques, sociaux et sociétaux ».
Comparativement il y a environ deux décennies, le contexte de la gestion des projets a
considérablement changé et devient plus exigeant. Aujourd 'hui, le développement de
nouvelles techniques et d'outils modernes de gestion est donc primordial pour assurer la
réussite des projets. Dans la province de Québec, les discours en faveur d'une politique plus
responsable au sein des entreprises sont de plus en plus fréquents, mais le concept reste
encore mal compris. Nul n'est contre la vertu , mais il n'est pas toujours évident d'intégrer
complètement les objectifs du développement durable dans les processus décisionnels.
Ce que propose cette étude est un cadre d'analyse de développement durable, c'est-àdire
une démarche méthodologique pour l'intégration des parties prenantes écologiques et
sociales dans l'ensemble des méthodologies de projet. Pour mettre en évidence cette
démarche, nous avons donc repris le formalisme de l'Approche Cadre Logique. Cette
réflexion couvre non seulement les pratiques traditionnelles de gestion de projet, mais
également tous les projets auxquels doivent s'appliquer les principes de développement
durable. Sur le plan opérationnel, c'est donc une réflexion qui vise à apporter des
améliorations au sein des études d'impact et de conception . Il en est même pour le suivi et
l'évaluation ainsi que la planification par le biais d'une prise de décision éclairée, quant aux
étapes clés dans la mise en oeuvre des projets.
Pour conduire l'étude, nous avons choisi la méthode de recherche dite « qualitative ».
Dans un premier temps, nous avons analysé les sources d'information secondaires . Ces
dernières nous ont permis de dresser le cadre référence du travail. Tout au long de cette
étape théorique, notre analyse est portée sur les quatres outils d'analyse de l'approche
cadre logique : l'analyse des parties prenantes, des problèmes, des objectifs et des
stratégies. Dans le second temps, nous avons opté pour des méthodes de collectes dites de
«convenance». Les informations recueillies à cette étape de terrain auprès des chefs de
projets et des communautés locales ont été traitées au moyen de logiciels d'analyse. Un
facteur correctif a été utilisé afin de reduire le risque des biais personnels. Les données
collectées ont été analysées, comparées à des résultats obtenus suivant la réflexion de l'outil
cadre logique.
À l'issue des résultats obtenus, nous avons fait les constats suivants. Le promoteur du
projet de la centrale hydroélectrique de l'Eastmain-1-A et dérivation Rupert s'est donc
engagé à atteindre les trois objectifs du développement durable, soit de respecter
l'environnement, améliorer l'équité sociale et de viser l'efficacité économique. Plusieurs
facteurs de qualité importants caractérisent les bénéfices de ce projet sur une période de
long terme. Nous pouvons citer à titre d'exemples :
• L'utilisation des technologies appopriées, soit celles ayant recours à des ressources
locales renouvelables ;
• Le respect des valeurs socioculturelles des personnes et des populations locales ;
• Les capacités de gestion des institutions, publiques et privées, sollicitées pour les
étapes de réalisation du projet ;
• La prise en considération des questions transversales liées à la protection de
l'environnement, au renforcement de l'économie locale et aux valeurs sociales ;
• L'intention d'évaluation préalable, de mesures de compensation et de suivi des
impacts environnementaux liés au projet;
• L'intention de respecter le milieu humain et son contexte social par le souci
d'intégration en amont les communautés locales dans les activités planifiées;
• Le fort potentiel d'innovation et diversité des options envisagées pour rencontrer les
objectifs du développement durable (économiques, écologiques, sociaux, etc.).
Mais il importe de souligner l'absence d'autres éléments fondamentaux. Parmi les
documents du projet consultés, ces éléments n'ont pas été abordés ou tout simplement peu
explicités par le promoteur. Telle que la reconnaissance des minorités ethniques, des
différences de genre et la réduction des inégalités liées au genre et aux races, qui font partie
intégrante des objectifs politiques cadres plus larges dans une perspective de
développement durable. Il y a aussi le souci d'intégration et de valorisation des cultures
autochtones qui continue de soulever de nombreuses controverses au sein des parties
prenantes du projet.
Toutefois, la division régionale d'Hydro-Québec qui est promoteur du projet a adopté
une approche participative. En intégrant certaines préoccupations écologiques, sociales et
économiques, l'entreprise a assuré sans difficultés la gestion des processus décisionnels.
Par l'entremise des Tables d'Informations et d'Échanges (T.I.E), le Comité indépendant
d'Examen sur le projet dont le COMEX a pu jouer un rôle important dans la communication
entre les acteurs concernés par le projet. Celui-ci constitue en effet un pont entre le
promoteur et les différentes parties prenantes sociales et écologiques. Plusieurs informations
relatives à l'évolution du projet se sont échangées entre les parties concernées sur une base
régulière via l'organisme COMEX.
La Société d'Énergie de la Baie-James, en l'occurrence la division régionale de
l'Hydro-Québec, a cependant utilisé d'outils d'analyse différents, à la comparaison avec le
cadre d'analyse de développement durable proposé. Elle exploite peu d'outils d'aide à la
décision intégrés à un portail qui sert d'interface avec les parties prenantes, comme le
démontrent nos résultats de recherche. Intruitivement, nous savons que chaque entreprise a
sa propre manière de présenter les processus, les procédures, d'exploiter les outils de
gestion développés, etc. Il existe plusieurs similitudes entre le modèle d'intervention du
promoteur et celui illustré dans ce travail de recherche. Les différences ne se trouvent en
raison de désaccords majeurs, mais plutôt d'écarts dans l'accent qui sont mis sur les
différents points de vue et des outils d'analyse. Une comparaison des approches entre elles
nous semble fournir de résultats presque semblables ou des conclusions identiques.
De toute évidence, l'intégration des questions d'environnement et du développement
durable dans l'ensemble des méthodologies de gestion de projet devient ou deviennent
essentielle (s) pour la survie d'une entreprise. Cette réflexion va donc pouvoir dégager de
résultats escomptés lorsque chaque dirigeant ou chef de projet et chaque citoyen en
percevront ensemble les conséquences financières, économiques et sociales, et en tireront
plus d'avantages que d'inconvénients sur le long terme. Ce travail de recherche est avant
tout le résultat d'une démarche conceptuelle dont nous avons comparé avec un nombre
restreint de cas de terrain , en l'occurrence la Société d'Énergie de la Baie-James (SEBJ)
dans le cas du projet de la centrale hydroélectrique de l'Eastmain-1-A et dérivation Rupert.
Les résultats obtenus pour ce travail de recherche sont satisfaisants, mais ils ne sont pas
absolus. Il est donc souhaitable de confronter cette démarche à l'épreuve d'autres cas de
terrain ou à d'autres entreprises s'engageant dans une logique de développement durable.
La taille réduite de l'échantillon utilisé ne nous permet pas de valider notre hypothèse de
recherche. Par conséquent, il est difficile de parvenir à une conclusion plausible.

Type de document : Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire)
Directeur(trice) de mémoire/thèse : Cadieux, Pierre
Information complémentaire : Mémoire présenté à l'Université du Québec à Rimouski comme exigence partielle du programme de Maîtrise en gestion de projet. Publié aussi en version papier.
Mots-clés : Gestion Projet Planification Approche Cadre Logique Developpement Durable Environnement
Départements et unités départementales : Unités départementales des sciences de la gestion > Gestion de projet (Rimouski et Lévis)
Déposé par : DIUQAR UQAR
Date de dépôt : 14 févr. 2011 16:00
Dernière modification : 03 oct. 2013 13:07
URI : https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/38

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