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Le leadership éthique dans la fonction publique québécoise concilier éthique et performance en contexte de changement

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Théberge, Jacinthe (2010). Le leadership éthique dans la fonction publique québécoise concilier éthique et performance en contexte de changement. Mémoire. Rimouski, Québec, Université du Québec à Rimouski, Département de lettres et humanités, 205 p.

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Résumé

Il y a près d'une vingtaine d'années, la fonction publique du Québec entreprenait des
changements importants pour améliorer sa gestion, notamment sous la pression de la
mondialisation des marchés et compte tenu de l'état des finances publiques. On a alors parlé
de modernisation de la fonction publique québécoise. À plusieurs égards, le secteur public
s'est inspiré des pratiques du secteur privé pour améliorer ses façons de faire et même
rivaliser avec lui. Dans le but d'augmenter sa performance, il a donc privilégié une gestion
axée sur les résultats, la décentralisation des décisions et la responsabilisation des acteurs
publics. Cela n'est pas sans avoir eu d'impact sur le personnel du secteur public, qui se trouve
au coeur de ces changements.
La capacité des gestionnaires à mobiliser leur personnel, c'est-à-dire à exercer leur
leadership, a des effets directs sur la performance des organisations. Or cette performance se
bute aujourd'hui aux aspirations individuelles des travailleurs, qui souhaitent mieux concilier
travail et famille et donner un sens à leur travail. Les gestionnaires doivent ainsi prendre en
compte non seulement les objectifs de l'organisation, mais également les aspirations des
travailleurs, et exercer un leadership soucieux de la personne, autrement dit un leadership
« éthique ». Comment concilier éthique et performance en contexte de changement, alors que
les exigences de l'une et de l'autre semblent s'opposer?
Nous inspirant de l'exemple de la Régie des rentes du Québec entre 1998 et 2004, de la
pensée d'auteurs qui s'intéressent à la gestion des personnes, à la performance des
organisations et des facteurs de réussite de grandes entreprises, nous avons enrichi notre
analyse de théories et de pratiques ainsi que des résultats concluants d'entreprises et
d'organisations qui performent. Cette recherche veut démontrer que les valeurs
organisationnelles et la gestion éthique donnent un sens au travail des personnes, qu'elles
favorisent leur engagement et développent leur sentiment d'appartenance aux valeurs de
l'organisation, ce qui a des retombées significatives sur la performance organisationnelle.
Au cours de cette recherche, nous avons constaté que les exigences du nouveau
management public constituent de nouveaux défis pour les dirigeants, qui doivent tenir
compte d'une culture organisationnelle de performance qui cadre mal avec la culture
ambiante de la fonction publique et les valeurs de gestion qui prévalent dans ce secteur. Cette
nouvelle réalité crée des remous dans les milieux de travail et des tensions chez les
travailleurs. Force est de constater que les contraintes qui entravent les objectifs de
performance se situent au niveau de l'administration de l'organisation et de la gestion des
personnes. Deux conditions fondamentales sont nécessaires pour atteindre ces objectifs de
performance, soit gérer les organisations de façon éthique en assurant un équilibre entre les aspects « humanisme et performance » et partager avec les parties prenantes les bénéfices de
la performance dans un rapport gagnant-gagnant, et ce, de manière responsable. C'est dans le
partage des bénéfices que la gestion éthique et le rapport gagnant-gagnant trouvent leur sens,
puisque semblable attitude assure un enrichissement dans lequel toutes les parties trouvent
des gains humains. C'est dans un contexte de développement de relations durables, au sein
d'organisations apprenantes qui s'appuient sur la gestion de l'intelligence collective et les
compétences des personnes, que l'humanité et la qualité de vie des travailleurs prennent
forme. Les effets positifs de ce mode de gestion sont visibles à deux niveaux. D'une part, les
personnes sentent qu'elles participent à la réussite de l'organisation tout en se réalisant sur le
plan personnel; d'autre part, l'organisation satisfait à ses objectifs de performance, souscrit à
l'engagement du personnel et assure sa compétitivité sur l'échiquier économique.
Notre recherche offre donc des pistes de réflexion et de solution au secteur public qui
souhaite axer sa gestion sur des résultats performants et aspire en même temps à mettre la
personne au centre de sa gestion. Le personnel du secteur public, toutes générations
confondues, ne veut rien de moins que mettre à profit ses compétences, collaborer au
développement organisationnel et accroître ses connaissances pour en faire bénéficier
l'organisation. Un leadership éthique doit tenir compte de ces réalités, miser sur ces
aspirations et établir des rapports gagnant-gagnant.

Type de document : Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire)
Directeur(trice) de mémoire/thèse : Rondeau, Dany
Co-directeur(s) ou co-directrice(s) de mémoire/thèse : Momeau, Guy
Information complémentaire : Mémoire présenté à l'Université du Québec à Rimouski comme exigence partielle du programme de maîtrise en éthique. Publié aussi en version papier.
Mots-clés : Leadership Ethique Travail Changement Organisation Administration Publique Quebec Province
Départements et unités départementales : Département de lettres et humanités > Éthique
Déposé par : DIUQAR UQAR
Date de dépôt : 21 sept. 2011 17:35
Dernière modification : 21 sept. 2011 17:43
URI : https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/429

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