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L'Affaire des reliques de saint Babylas et l'espace sacré d'Antioche aux IVe et Ve siècles

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Gagnon, Pierre-Olivier (2013). L'Affaire des reliques de saint Babylas et l'espace sacré d'Antioche aux IVe et Ve siècles. Mémoire. Rimouski, Québec, Université du Québec à Rimouski, Département de lettres et humanités, 130 p.

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Résumé

RÉSUMÉ: Antioche de Syrie, 362. L'empereur Julien fait déplacer les reliques de saint Babylas hors du faubourg de Daphné. La nuit du 22 octobre, un incendie détruit le temple d'Apollon Daphnéen. L'évènement est interprété par les chrétiens comme une manifestation du pouvoir de Dieu agissant par l'intermédiaire des reliques de Babylas. L'objectif de cette recherche est de présenter comment la rhétorique chrétienne a instrumentalisé cet incident et investi, pour une des premières fois, les reliques d'un saint de pouvoirs prophylactiques. Seront abordés les témoignages de l'époque et leur approche (chap. I), la polémique sur les causes de l'incendie (chap. II), la construction du mythe de saint Babylas et la place des reliques dans les églises de Syrie du Nord (chap. III), le paganisme de Julien et la réaction des païens (chap. IV), ainsi que l'instrumentalisation par la rhétorique chrétienne des évènements de 1'« Affaire des reliques » (chap. V). L'étude des sources de l'époque révèle différentes versions du récit. En comparant et replaçant celles-ci dans leur contexte de rédaction, il devrait être possible de décrire les grandes étapes qui ont mené à l'attribution de pouvoirs aux reliques de saint Babylas et, par extension, aux reliques des saints en général.
Les sources chrétiennes se divisent selon trois phases : une première, antérieure aux évènements, dans laquelle le saint est progressivement associé à une rumeur; une seconde, presque contemporaine, dans laquelle Jean Chrysostome attribue des pouvoirs exorcisants aux reliques; et une dernière, plus tardive, dans laquelle l'imaginaire chrétien accorde une place croissante à l' intervention surnaturelle des saints. Le déplacement des reliques de saint Babylas en 351 sous le césar Constance Galle, demi-frère de Julien, est la plus ancienne translation officielle de re liques connue. L'Affaire des reliques, qui confronte celles-ci à la divinité tutélaire d'Antioche, témoigne de la guerre psychologique opposant les penseurs de la religion chrétienne à leurs homologues païens. -- Mots clés: Reliques, Antiquité tardive, Antioche de Syrie, saint Babylas, Julien (Empereur romain). --ABSTRACT: Antioch on the Orontes, 362 CE. The Emperor Julian expels the relics of S. Babylas from the suburb of Daphne. On the night of October 22d, a tire destroys the temple of Daphnean Apollo. The event is soon appropriated by the Christians who interpret it as a manifestation of God's power channeled through the relics of S. Babylas. The object of this research is to present how the Christian rhetoric instrumentalized this minor event to invest, for one of the first times, the relics of a saint with prophylactic powers. The testimonies of these times will be presented along with their method of approach (Chapter I), followed by the polemic over the tire's origins (Chapter II), the construction of the myth of S. Babylas and the place of relics in North Syrian churches (Chapter III), Julian's paganism and the reaction of his fellow Pagans (Chapter IV), and tinally the instrumentalization of the events by the Christian rhetoric (Chapter V). Ancient source studies will have revealed different versions of the events. By comparing and replacing these sources in their original context, it should be possible to describe the major steps leading to the attribution of supernatural powers to the relics of S. Babylas and, by extension, to the relics of the saints in general.
The Christian sources can be divided in three phases: a first one, preceding the events, during which the saint is progressively associated with a minor fact; a second phase, almost contemporary, during which John Chrysostom lends exorcising powers to the relics; and a third phase, later, when the supernatural interventions of saints take a growing place in Christian imagination. The translation of the relics of S. Babylas in 351 CE by Gallus Caesar, Julian's step-brother, is the first known official translation of relics. The events of Daphne, because they oppose the relics to Antioch's patron deity itself, testiry of the psychological warfare between Christian thinkers and their pagan counterparts. -- Keywords : Relics, Late Antiquity , Antioch on the Orontes, S. Babylas, Julian (Roman Emperor).

Type de document : Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire)
Directeur(trice) de mémoire/thèse : Beaudry, Nicolas
Information complémentaire : Mémoire présenté comme exigence partielle de la maîtrise en histoire.
Mots-clés : Relique Antiquite Rome Antioche Saint Babylas Empereur Julien Histoire Mythe Christianisme Culte Devotion
Départements et unités départementales : Département de lettres et humanités > Histoire
Déposé par : DIUQAR UQAR
Date de dépôt : 05 févr. 2015 19:25
Dernière modification : 05 févr. 2015 19:25
URI : https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/953

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