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Colonisation et dispersion des fourmis dans les débris ligneux après feu dans le Nord de la forêt boréale du Québec

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Boucher, Philippe (2007). Colonisation et dispersion des fourmis dans les débris ligneux après feu dans le Nord de la forêt boréale du Québec. Mémoire. Rimouski, Québec, Université du Québec à Rimouski, Département de biologie, chimie et géographie, 97 p.

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Résumé

En forêt boréale, les feux sont d'importantes perturbations naturelles qui induisent de grandes
modifications dans les communautés animales et végétales établies dans les territoires affectés.
Les incendies transforment les arbres vivants en une nécromasse ligneuse considérable qui joue
plusieurs rôles écologiques dont l'un des principaux est de servir d'abri pour une grande variété
d'organismes. Dans plusieurs habitats, les fourmis sont d'importantes colonisatrices des débris
ligneux et, par cette ubiquité, elles pourraient influencer positivement le processus de
décomposition des débris ligneux.
Le premier objectif du mémoire est d'effectuer une première caractérisation fine des patrons de
colonisation des débris ligneux par les fourmis à l'intérieur d'une longue chrono séquence de feux
(62 ans). La présente étude a mis en évidence que les débris ligneux constituent d'importants
sites de nidification pour les fourmis. Ces dernières colonisent rapidement les débris introduits à
la suite d'incendie et persistent à l'intérieur de ces structures pendant au moins 60 ans après les
feux. Huit espèces ont été retrouvées à l'intérieur des débris et parmi celles-ci, deux sont
dominantes soit Leptothorax cf. canadensis et Myrmica alaskensis. Les débris ligneux ont 35 fois
plus de chance d'être colonisés par les fourmis s'ils sont sous la forme de bille au sol. Il existerait
une interaction positive entre L. cf. canadensis et les galeries du longicorne noire (Monochamus
scutellatus). En effet, les galeries creusées par ces derniers en début de succession faciliteraient la
colonisation subséquente des débris ligneux par cette petite fourmi. Les nids de la majorité des
espèces se retrouvent principalement dans l' aubier et/ou le coeur et le volume occupé dans le
débris varie grandement entre les espèces. La colonisation du bois mort par les fourmis modifie le
ratio C : N en important de l'azote. Il pourrait s'agir d'une importation directe due aux déjections
des fourmis ou indirecte en inoculant des souches fongiques qui fixeraient l'azote atmosphérique.
Ces résultats sont particulièrement intéressants pour l'établissement du rôle des fourmis dans la
décomposition du bois après feu.
Le second objectif consiste à caractériser la structure génétique d'une espèce de fourmi de la
région, L. cf. canadensis, afin de déterminer quelles sont les stratégies de dispersion d'un insecte
social dans un milieu hautement influencé par les feux de forêt. La structure génétique des
populations de L. cf. canadensis est affectée par le caractère hautement dynamique des incendies
dans ce secteur de la forêt boréale. Un excès d' hétérozygotes a été détecté dans chacune des souspopulations
à l'intérieur des feux. Quatre facteurs principaux pourraient expliquer cet excès,
soient des goulots d'étranglement génétique récents, un système de détermination du sexe
favorisant l'hétérogamie, une migration importante entre les sites de même qu'une dispersion
biaisée entre les femelles et les mâles. Dans l'ensemble, la différentiation génétique entre les
sous-populations est modérée et il n' existe pas de relation entre la distance génétique et la
distance géographique. La partition de la variation génétique indique que les sous-populations
d'un même feu sont génétiquement plus différenciées que les populations entre les feux. Ainsi,
dans un milieu instable comme la forêt boréale, modelée par les incendies, la structure génétique
d'une population serait davantage déterminée par la migration plutôt que par les processus postcolonisations
comme la dérive génique et les mutations. Ceci a pour effet de créer une mosaïque
de populations à l'intérieur des peuplements brûlés et de maintenir un état de déséquilibre
génétique au sein de la population ainsi qu'à l'intérieur des différentes sous-populations.

Type de document : Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire)
Directeur(trice) de mémoire/thèse : Sirois, Luc
Co-directeur(s) ou co-directrice(s) de mémoire/thèse : Hébert, Christian
Information complémentaire : Mémoire présenté à l'Université du Québec à Rimouski comme exigence partielle du programme de maîtrise en gestion de la faune et de ses habitats. Publié aussi en version papier.
Mots-clés : Fourmi Leptothorax Canadensis Myrmica Alaskensis Colonisation Dispersion Debris Ligneux Feu Foret Boreal Caraterisation Genetique Quebec Province
Départements et unités départementales : Département de biologie, chimie et géographie > Biologie
Déposé par : DIUQAR UQAR
Date de dépôt : 14 févr. 2011 15:51
Dernière modification : 14 févr. 2011 15:51
URI : https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/37

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