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Comportement de ponte des femelles eider à duvet (Somateria mollissima)

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Rigou, Yves (2007). Comportement de ponte des femelles eider à duvet (Somateria mollissima). Mémoire. Rimouski, Québec, Université du Québec à Rimouski, Département de biologie, chimie et géographie, 62 p.

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Résumé

Le comportement d'incubation des femelles Eider à duvet (Somateria mollissima) a
déjà fait l'objet de plusieurs études. Les femelles eiders passent plus de 95% de leur temps
sur les nids, ce qui représente une constance d'incubation parmi les plus élevées que l'on
puisse rencontrer chez les oiseaux. Cela limite le temps disponible pour se nourrir et de fait,
les femelles jeûnent pendant la majeure partie des 26 jours que dure l' incubation. Le
comportement de ponte et de pré-ponte est beaucoup moins connu. Pourtant c'est pendant
ces deux périodes que les femelles vont devoir subvenir à une dépense énergétique élevée
car elles doivent accumuler les réserves nécessaires pour faire face à la production d'une
couvée et au jeûne associé à l'incubation. Cette étude s'attache ainsi à décrire leur
comportement pendant ces deux périodes et à savoir quand les femelles fréquentent leur nid
et ce qu'elles font lorsqu'elles s'en absentent. Pour ce faire, nous avons tout d'abord
déterminé la date de ponte et d'éclosion, la taille des couvées de même que le poids des
femelles au début de la reproduction. Dans un deuxième temps nous avons muni des
femelles de deux types de consignateurs de données. Les premiers sont des consignateurs
enregistrant la température des nids à intervalle de temps régulier (1,5 ou 3 minutes suivant
les modèles) et permettant de connaître les périodes de présence et d'absence des femelles
de leur nid. Les seconds sont des consignateurs de rythme cardiaque et de pression
hydrostatique implantés dans la cavité abdominale des femelles et permettant d'enregistrer
les activités de plongée effectuées par l'oiseau.
Les premiers consignateurs nous ont permis de montrer que le temps passé sur les
nids augmentait de 6 heures 20 minutes à 23 heures 24 minutes pendant les six premiers
jours de ponte et que les femelles passaient en moyenne 39% de temps de plus sur leur nid
le jour que la nuit. L'augmentation du temps passé sur les nids est principalement liée au
fait que les femelles s'installaient sur les nids de plus en plus tôt chaque jour (de 02 :49 au
jour 1 à 22: 15 au jour 5). Cette fréquentation des nids n'induit une différence de
développement embryonnaire que de 15,91 degrés-jours, correspondant à 1,2 jour de pleine
incubation, ce qui ne compromet pas le synchronisme des éclosions observé chez cette
espèce. Ce comportement peut s'expliquer en invoquant plusieurs sources de pression de
sélection: d'une part la prédation sur les oeufs par les prédateurs aériens qui expliquerait la
présence des femelles le jour pour limiter l'exposition des oeufs et d'autre part la prédation
sur les adultes par les prédateurs terrestres et/ou la nécessité de s'alimenter qui induirait le
départ des femelles la nuit.
Les seconds consignateurs ont mis en évidence que les femelles passaient beaucoup
de temps à plonger, près de 3 heures 45 minutes, pendant la période pré-ponte c'est à dire
entre la fin de la migration printanière les menant sur les sites de reproduction et le début de
la ponte. Nous pouvons relier ce phénomène à la constitution de réserves pendant les
premiers jours suivant l'arrivée des oiseaux sur les sites de reproduction et à la croissance
des ovaires et la constitution des oeufs par la suite. Il est également apparu que le temps de
plongée diminuait à 1 heure 10 minutes au début de la ponte. Cela indique que même si les
femelles diminuent beaucoup leur activité de plongée, celle-ci n'en reste pas moins
substantielle et que les femelles peuvent donc combler une partie de leurs besoins avec de
la nourriture récemment ingérée et pas uniquement avec les réserves accumulées. Cela
remet en question les conclusions d'études antérieures qui avaient caractérisé l'Eider à
duvet comme une espèce ne comptant que sur ses réserves pour subvenir à la dépense
énergétique engendrée par la reproduction.

Type de document : Thèse ou mémoire de l'UQAR (Mémoire)
Directeur(trice) de mémoire/thèse : Guillemette, Magella
Information complémentaire : Mémoire présenté à l'Université du Québec à Rimouski comme exigence partielle du programme de maîtrise en gestion de la faune et de ses habitats. Publié aussi en version papier.
Mots-clés : Eider Duvet Somateria Mollissima Comportement Ethologie Femelle Ponte Pre-ponte
Départements et unités départementales : Département de biologie, chimie et géographie > Biologie
Déposé par : DIUQAR UQAR
Date de dépôt : 14 févr. 2011 16:18
Dernière modification : 14 févr. 2011 16:18
URI : https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/41

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